Des débuts compliqués pour le nouvel entraîneur des Rouge et Bleu Georges Peyroche, qui a dirigé son premier entraînement la veille de la rencontre.

Les Parisiens sont toujours privés de leur star portugaise Joao Alves, gravement blessé au début de la saison, et du défenseur brésilien Abel Braga, qui souffre des adducteurs et patiente sur le banc des remplaçants. Le stratège de l’équipe Mustapha Dahleb est pour sa part présent sur la pelouse, bien remis d’un claquage à la cuisse un mois et demi plus tôt.

La saison précédente, Velibor Vasovic avait repris l’équipe parisienne en milieu de saison et battu Strasbourg le futur champion de France (2-1, le 14 novembre 1978) avec un but décisif signé Carlos Bianchi. Le buteur argentin est désormais strasbourgeois et souhaite marquer de son empreinte son grand retour au Parc des Princes, une pelouse qu’il affectionne particulièrement…

36.000 spectateurs sont présents pour assister à cette rencontre. Le début du match est équilibré, malgré des tirs lointains alsaciens signés Carlos Bianchi (4e) et Joël Tanter (34e). Le Paris Saint-Germain a une superbe opportunité d’ouvrir le score sur une frappe de Boubacar détournée par le gardien de but alsacien et de l’équipe de France, Dominique Dropsy (35e).

La seconde tentative sera la bonne : sur un centre de Jean-Noël Huck, Boubacar remet parfaitement vers Jean-François Beltramini, qui a inscrit trois buts lors de ses deux derniers matches au Parc des Princes. Le buteur rouge et bleu fusille Dominique Dropsy et ouvre le score (1-0, 40e).

La seconde période sera à l’avantage des Alsaciens, dominateurs mais maladroits face au but gardé par Dominique Baratelli, à l’image de Carlos Bianchi bien malheureux face à ses anciens coéquipiers. Les « Titis Parisiens » Jean-Marc Pilorget, Thierry Morin, Eric Renaut et Jean-Claude Lemoult montrent l’exemple avec courage et abnégation pour endiguer les nombreux assauts strasbourgeois.

La fin de match est tendue, avec une altercation entre Boubacar et Raymond Domenech, qui rejoindra le Paris Saint-Germain dix-huit mois plus tard.

Enorme soulagement au coup de sifflet final pour Georges Peyroche, qui débute par un succès un règne de quatre saisons à Paris, et qui restera dans l’histoire des Rouge et Bleu le premier entraîneur vainqueur d’un trophée majeur, la Coupe de France en 1982.

Cette troisième victoire parisienne consécutive, après Valenciennes (3-0, le 19/10/1979) et Angers (2-1, le 30/10/1979) éloigne le club de la Capitale de la zone de relégation et enchante Georges Peyroche, qui rend hommage à ses prédécesseurs : « Bravo à Pierre Alonzo et Camille Choquier, qui avaient assuré l’intérim avant mon arrivée. C’est leur victoire, ce sont eux qui ont formé l’équipe contre Strasbourg. Je remercie aussi les joueurs : il y a du courage à revendre, du coeur, de la volonté et de brillantes individualités dans cette équipe parisienne ».

Surprenant bilan pour le Paris Saint-Germain à l’issue de cette quinzième journée, qui possède quinze points (nota : la victoire vaut deux points) pour la sixième fois consécutivement depuis le retour des Rouge et Bleu en première division, en 1974.

PARIS SAINT-GERMAIN - RC STRASBOURG : 1-0 (1-0)
Championnat de D1 - 15e journée
Parc des Princes (Paris)
But : Jean-François Beltramini (41e) pour le Paris Saint-Germain
PARIS SAINT-GERMAIN : Baratelli - Pilorget, Morin, Renaut, Garceran - Lemoult, Huck, Bathenay - Boubacar, Beltramini, Dahleb (Fernandez 70e). Entraîneur : Georges Peyroche
RC STRASBOURG : Dropsy - Marx, Jodar (Bracci 80e), Specht, Domenech - Deutschmann, Decastel, Piasecki - Tanter, C.Bianchi, Wagner. Entraîneur : Gilbert Gress